À partir d’œuvres choisies au sein des collections du musée, Nicolas Lieber, photographe genevois, convoque un univers visuel personnel, onirique et intime, fait de juxtapositions et collages de ses propres photographies avec des illustrations et coupures de journaux, traversant des thématiques qui lui sont chères. Entre cohabitation et confrontation, photographies et céramiques amorcent un dialogue inédit et décalé, toujours surprenant.
O sentido da liberdade de orientação de cada olhar é por vezes bem mais castrador do que parece à primeira vista. Vejamos a diferença entre a púdica " imagem de capa" da página no FB que promove esta exposição https://www.facebook.com/events/1507152572926524/
e o confronto provocatório com o enquadramento da minha visão na mesma vitrine!
Au cours des campagnes photographiques que Nicolas Lieber réalise pour le Musée Ariana depuis quelques années, nous avons appris à apprécier, au-delà de ses aptitudes techniques professionnelles, le regard singulier qu'il pose sur les objets et qu'il transmet sur ses clichés, outrepassant volontiers son mandat en variant les cadrages, floutant une partie de Toeuvre pour mieux en exprimer la magie, l'intimité. Sa curiosité insatiable, son imagination foisonnante, son humour décapant, les liens qu'il sait si bien tisser entre les ceuvres, les images, les mots, son goút pour le passe et pour le présent, nous ont donné envie de lui confier les vitrines hémisphé-riques de la galerie du musée. Nous lui avons donné carte blanche avec mission de mettre en relation des céramiques librement sélectionnées au sein des collections de l'institution avec son univers photographique personnel.
Douze chroniques ont peu à peu émergé, qui toutes ont comme point de départ une ou plusieurs céramiques mises en dialogue, juxta-posées, volontiers détournées. Autour des objets, Nicolas Lieber conte, par des collages visuels mêlant photographies personnelles d'une part, coupures de journaux ou photos anciennes de l'autre, des histoires un peu transgressives qui parlent de nature, d'érotisme, de politique, de guerre, de femmes ou de sa vie personnelle. Ces collages ne vont pas sans évoquer le mur de l'atelier-appartement de l'artiste, véritable forêt iconographique en constante mutation. Les chroniques céramiques de Nicolas Lieber ne sont jamais fermées, elles permettent des lectures multiples, laissant le loisir au spectateur de se raconter ses propres histoires, d'interagir avec son vécu.
Cette exposition, une première pour le musée suisse de la céramique et du verre, prouve une nouvelle fois la pertinence et la richesse du dialogue interdisciplinaire dans l'art contemporain.
Sem comentários:
Enviar um comentário